- Des imprimeries publies des offres emplois d'opérateur PAO dont les candidats sans diplômes sont acceptés.
Oui, parceque aujourd'hui (et même depuis quelques temps) la technologie moderne remplace les compétences... et ce dans à peu près tous les domaines !
En ce qui concerne la création, il suffit de bricoler à peu près ce qu'on veut pour que ça ait l'air à peu près bien à l'écran (éventuellement à 300 dpi et en CMJN), puis de cliquer sur "Faire un PDF" et de donner le PDF à l'imprimeur, qui s'en démerdera.
(pour la typo et l'orthographe, pas de problème, tout le monde s'en fout...)
En ce qui concerne le pré-presse, aujourd'hui on jette le PDF du client dans le hot-folder du flux, qui en sort automatiquement un "BàT raster" parfaitement conforme à ce qui sera imprimé, envoyé (presque) automatiquement au client... et quand le client à accepté le BàT il suffit d'envoyer les rasters HD dans la flasheuse...
Le seul point un peu complexe est l'imposition, mais pour une imprimerie en ligne qui fait des flyers recto-verso en amalgame un individu capable de penser à respirer est capable de comprendre le principe de l'imposition en moins d'une heure... en clair, aujourd'hui avec un flux PDF moderne, un chimpanzé peut faire du flashage.
En ce qui concerne les presses offset, celles d'aujourd'hui sont de plus en plus automatisées, non pas pour que n'importe qui puisse les conduire, mais simplement pour réduire la gâche de papier au calage... ce qui implique d'avoir des systèmes les plus informatisés possible pour régler le plus automatiquement possible les encrages et les superpositions des couleurs. En conséquence le travail de conducteur offset sur une presse d'aujourd'hui se résume (presque) à mettre du papier à l'entrée, mettre de l'encre dans les encriers (quand il n'y a pas un système de distribution automatisé), programmer le nombre d'exemplaires désirés et appuyer sur le bouton "Marche"... puis quand le tirage est fini, il suffit de sortir le papier de la machine : pas besoin de 5 ans de formation, n'importe qui peut faire ça avec une journée de formation*.
Quand au résultat imprimé d'un fichier fait n'importe comment, flashé sans compétence et imprimé par une presse automatisée, d'abord l'humain moyen se contente très bien de ce qu'il est capable de faire, ensuite les entreprises se contentent très bien de la médiocrité, et pour finir, un doc pixellisé à 300 dpi imprimé avec une trame 175 lpi sur un couché brillant apparaît suffisament correct pour convenir à 99% des clients !!!
* j'ai commencé ma carrière comme mécanicien/électricien sur les presses offset, puis j'ai appris à les faire tourner, parcequ'il fallait bien que j'essaye la presse que je venais de réparer... et c'est comme ça que je suis devenu conducteur offset.
Cependant, je me suis toujours considéré comme un conducteur très moyen, voire pas très bon, car je n'ai jamais eu le "feeling" pour le réglage de l'encrage, avec de gros problèmes de stabilité d'encrage et de couleurs.
Et puis l'année dernière j'ai démarré une presse 4 couleurs Mitsubishi beaucoup plus moderne que les autres presses qu'on avait, et qui est notament équipée d'un réglage d'encrage avec un pupitre !!! ah quelle belle invention que le pupitre !!! car il simplifie très très très fortement le pré-réglage de l'encrage avant le démarrage, donc il facilite le réglage pendant le calage et le suivi pendant le tirage...
... et donc, simplement grâce au pupitre, moi qui avais toujours eu des gros problèmes pour sortir un encrage correct, même avec plus de 1000 feuilles de passe, et pour le tenir, j'étais d'un seul coup devenu capable de faire un bon encrage avec moins de 300 feuilles de passe, et de le tenir pendant tout le tirage !!!
Mais ce n'est pas moi qui suis devenu meilleur comme par magie, c'est la technologie de la presse qui m'a simplifié le travail !!!